mercredi 15 septembre 2010

15 Septembre (B.BIOLAY)

C'est pas l'heure de m'en aller
Le moment d'y passer, encore
C'est pas l'heure de déranger
Les archanges et les saints, les morts

Dans les yeux des poupées, je vois tes yeux
Devant la pente, je ne vois qu'un creux
Hier encore, tu fredonnais "Encore"
Dans quelques rêves, quelques songes ivres morts







Non, ne dis rien, mon amour
Reviens juste au matin
T'immiscer et félin
Sous les draps chauds de mon corps
Qui cherchera ta main
Dehors, il fera mauve
Et ces éléphants roses
Reprendront leur chemin



C'est pas l'heure de s'envoler
Pas l'heure de s'immoler, encore
Ai-je tort d'y croire un peu
Avant que l'on soit vieux ou morts ?






Des zombies séquestrés sur des prie-dieu
Sourient, sourient à qui mieux mieux
Hier encore, tu fredonnais "Encore"
Dans quelques rêves, quelques songes ivres morts

On leur dira merci
Ils nous diront "De rien
De rien"


"Quelque part, le 15 septembre
Je t'écris de chez Fred
Où je bois autant que je peux
Je vois très peu d'amis
D'ailleurs, j'en ai très peu
Je te signale, à propos, que la commode dans l'entrée
N'est pas noire, non, elle est bleue
Pour les détails formels on verra ça, dès qu'on peut
Je te demande un dernier service, au passage
Ne m'écris pas, non, c'est mieux
P.S. je crois que ma sœur ne prend jamais les transports en commun"

On reste, Dieu merci, à la merci d'un jeudi noir
D'une soudaine avarie, d'une avanie, d'un avatar
Ne reste pas ici, il commence à se faire bien tard
Quelle aventure, quelle aventure !
La superbe, la superbe
La superbe

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